Les pieds sur terre

Synopsis : 
Au coeur de Notre-Dame-des-Landes, le Liminbout, hameau d’une dizaine d’habitants tient le haut du pavé. Agriculteur historique, paysans syndicalistes, locataires sur-endettés venus chercher une autre vie, squatteurs plus ou moins confirmés y apprennent à vivre et à lutter ensemble au quotidien. « Ici, disent-ils, on ne fait pas de la politique : on la vit. » Loin des représentations habituelles de la ZAD, le film est une immersion dans le huis-clos de ce village devenu au fil des années symbole de la lutte contre l’aéroport et son monde.

Un mot des réalisateurs : 
Nous arrivons à Notre-Dame-Des-Landes en octobre 2012 avec l’idée de rencontrer des militants écologistes pour un projet de film documentaire sur les mutations environnementales. La presse nationale commence juste à relater les incidents sur place entre squatteurs et forces de l’ordre.

Perdus au cœur de la ZAD, Sarah, Claude, Marcel et Sylvie « héros malgré eux », deviennent le symbole d’une résistance nationale contre un modèle de développement effréné. La « petite » histoire des habitants du Liminbout, luttant pour ne pas être mis à la porte de leur maison est tout à coup prise dans l’Histoire, celle d’une lutte contre un projet d’envergure aux conséquences politiques et environnementales majeures. Mais au delà de la lutte, le Liminbout nous donne aussi à voir un espace de mixité sociale où des gens, qui dans un autre contexte ne se seraient jamais adressés la parole, apprennent à vivre ensemble, jusqu’à poser progressivement un nouveau regard sur l’Autre et à imaginer ensemble les prémices d’un mode de vie alternatif.

Aborder le sujet de manière recentré, en s’attachant à l’évolution de quelques personnages, dans un lieu unique sur plus d’un an et demi, c’est prendre le parti de comprendre ce qui fait sens pour ces personnes, avancer et douter avec eux.